Action de François AMEY

En janvier 1794 il commande la garnison de Mortagne sur Sèvre.

Le 21 janvier la municipalité des Herbiers le prévient d'un rassemblement à La Gaubretière.

Le 23 janvier, le procureur de Tiffauges fuyant sa commune envahie par les "brigands" se réfugie à Mortagne. Amey en avertit Turreau et signale en plus un rassemblement (qu'il estime à 3.000 personnes) entre Beaurepaire et La Gaubretière.

Il cantonne aux Herbiers le 24 janvier avec deux bataillons. Pendant une semaine il pille, incendie et tue dans les environs des Herbiers, du Petit Bourg des Herbiers et d'Ardelay.

Rapport de l'officier de police Gannet :

"Amey fait allumer les fours et lorsqu'ils sont bien chauffés, il y jette les femmes et les enfants. Nous lui avons fait des représentations ; il nous a répondu que c'était ainsi que la République voulait faire cuire son pain. D'abord on a condamné à ce genre de mort les femmes brigandes, et nous n'avons trop rien dit; mais aujourd'hui les cris de ces misérables ont tant diverti les soldats et Turreau qu'ils ont voulu continuer ces plaisirs. Les femelles de royalistes manquant , ils s'adressent aux épouses des vrais patriotes. Déjà, à notre connaissance, vingt-trois ont subi cet horrible supplice et elles n'étaient coupables que d'adorer la nation. La veuve Pacaud, dont le mari a été tué à Chatillon par les Brigands lors de la dernière bataille, s’est vue, avec ses 4 petits enfants jetée dans un four. Nous avons voulu interposer notre autorité, les soldats nous ont menacés du même sort........"

Le 25 janvier, il signale des "brigands" à Beaurepaire.

Le 28 janvier une de ses patrouilles essuie des coups de feu sur la route de Beaurepaire.

Le 30 janvier il signale des rassemblements à Bazoges en Paillers, La Gaubretière, dans les landes de Beaurepaire et dans le bois des Angenaudières.

Le 31 janvier, il est rejoint aux Herbiers par la colonne de Grignon partie le 21 de Bressuire.

Ce même 31 janvier, un régiment de hussards pénètre au château du Bois-Tissandeau en Ardelay. Ils y trouvent Mme de Hillerin (84 ans) et ses deux filles. Ils traînent par les cheveux la vénérable octogénaire sur les marches de l'escalier puis l'égorgent dans la cour. Ses filles qui tentent de fuir sont abattues à coup de pistolet.

Le 4 février, il quitte Les Herbiers pour Cholet.

"J'ai communiqué au Général Moulin ton ordre qui met ma brigade sous son commandement. Avant mon départ des Herbiers, j'ai fait mettre le feu à la ville, conformément à ton ordre; aucune maison n'a été épargnée. La municipalité a été obligée de me remettre la liste des habitants qui ont été avec les brigands et qui ont porté les armes contre nous; je les fit conduire en prison. Chemin faisant, ils se sont révoltés contre la garde qui a fait feu dessus ...."

Le 5 février, ayant remis sa brigade, à Cholet, sous les ordres de Moulin, il gagne Angers.

Le 6 février à son arrivée à Angers, il en inspecte la garnison ainsi que celle des Ponts de Cé et interdit les sorties en petites unités.

Le 13 février, selon les ordres reçus, il fait partir une colonne composée des "chasseurs de Cassel" pour Doué, et fera suivre les troupes qui lui arriveront.

Le 23 février, il reçoit du Général Robert le commandement de Saumur. Lorsqu'il y arrive, il y trouve Carpentier porteur du même ordre de Turreau.

Le 4 mars, des "brigands" ont attaqué les villages sur les bords du Layon. Il a envoyé une forte patrouille vers Beaulieu et Saint Lambert.

Le 11 mars, selon les ordres reçus, il fait partir pour Doué une partie de la garnison des Ponts de Cé.

Le 3 avril sur ordre de Boucret, il envoie 600 hommes à Vihiers en passant par Thouarcé et les rives du Layon.

Le 18 avril, sa colonne est attaquée et battue aux environs du château de Clisson en Boismé (propriété de Lescure) par les "brigands" de Marigny. Il évacue Boismé, Chanteloup et Bressuire et se réfugie à La Chataigneraie.

Après la destitution de Turreau, il reste en Vendée jusqu’en septembre 1794

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