Bulletin n° 20 - juillet 1984 - 3/1984

LE MOT DU PRESIDENT

Les vacances sont là et avec elles, je l'espère pour tous, le soleil. Vous souhaitant tout d'abord une agréable et saine détente de quelques semaines, je ne peux m'empêcher d'espérer à tous une bonne moisson d'ancêtres et de renseignements divers sur leur cadre de vie, leur entourage, leur condition sociale, mais aussi leurs joies et leurs malheurs.

Car, et je m'adresse en particulier aux débutants, vous ne devez pas vous astreindre uniquement à retrouver une suite de dates, de noms et prénoms, qui deviendront des numéros dans un tableau bien ordonné. Une généalogie, il faut la faire vivre au fil des ans et des saisons et nos ancêtres en étaient largement tributaires. C'est cela le "Roman vrai des Français" pour reprendre le titre d'une rubrique de la revue "Gé-Magazine". Et bien sûr, les sources autres que l'état civil et les registres paroissiaux doivent être consultées.

Au moment où beaucoup d'entre nous vont sûrement aller retrouver les lieux de leurs racines, ce rappel me paraît nécessaire. Car si la généalogie est un jeu et une science annexe de l'histoire, c'est aussi une passion pour les amateurs que nous sommes. Et cette passion ne peut s'exprimer qu'au travers de la vie que l'on redonne à ces ancêtres que nous avons tant de mal à débusquer.

Encore une fois, bonnes vacances, bonnes trouvailles et.... à bientôt !

M. Gaston SAGOT

INFORMATIONS GENERALES

Nouvelles Associations

- French Research Organisation for Genealogical Services
(pour vos recherches en Grande-Bretagne)
37, rue de la Quintinie
75015 Paris

Cercle Généalogique du Comité d'Entreprise des Aéroports de Paris
Madame Josette Védére
Service Marketing
Orly Sud 103 -
94396 Orly Aérogare Cédex

Cercle Généalogique de la Caisse d'Epargne de Paris
19, rue du Louvre
75001 Paris

Association France-Frioul
Section d'entraide généalogique
B.P. 426
75233 Paris Cedex 05

Association génealogique Flandre-Hainaut
159, rue du Quesnoy
59300 Valenciennes
(Centre d'intérêt : Flandre Wallonne et le Hainaut)
Correspondance : 8, boulevard Pater
59300 Valenciennes

Société d'Emulation généalogique
Monsieur Pascal CEDAN
75, rue de Vaugirard
75006 Paris

Association Généalogique de la Charente
44, avenue Gambetta (A.D.)
16000 Angoulême

Amitié Généalogique Bordelaise
2, rue Paul Bert
33000 Bordeaux

DIVERS

- Pierre MANGIN (adhérent n° 1006 - 33, avenue V. Hugo 78270 Bonnières - (3)093.07.97) possède les relevés des mariages des communes suivantes : Lommoye (78) de 1700 à 1850 - Jeufosse (78) de 1680 à la Révolution - La Villeneuve-en-Chevrie (78) de 1700 à la Révolution - Cravent (78) relevé en cours.

- Marc LOCQUENEUX (n° 58) possède les relevés des naissances, mariages et décès de la commune de Becquigny (02)

- Bulletin n° 17 - page 355. Vous citez le musée de Riquewihr comme étant le seul musée des PTT existant. N'avez-vous pas lu "Messages des PTT" de mai 1983 qui cite 10 musées
des PTT (et cela ne tient pas compte du musée des télécommunications en cours de réalisation à Orléans).
M. André GALLIOT n° 16

- En recherchant les noms des ancêtres de mon épouse en Bretagne, j'ai appris par les A.D de Saint-Brieuc que KERNANEC s'écrivait avec un K barré signifiant KER, donc KNANEC.
Cela peut servir à d'autres amis.
M. Marcel BAGUET n° 578 "

- Lydie JAMIN (48 bis, avenue du Stade 74000 Annecy) possède le relevé des tables décennales de Montigny-en-Morvan et Montrévillon (Nièvre) pour la période allant du 1er vendémiaire an XI au 31 décembre 1902.

- Nouvelle adresse du Ministère des Anciens Combattants
10, rue du Val de Fontenay`
94000 Fontenay-sous-Bois
876.11.35
RER - direction Torcy / Station : Val de Fontenay
Demande par écrit à : 1er bureau - Etat civil
37, rue Bellechasse
75700 Paris

Communiqué par M. Pascal APPOLLOT

-Jean-Louis MONOT (adhérent n° 817) détient les microfilms achetés par le CGPTT concernant les communes de
* Côte d'Or : Bure-lès-Templiers (1629-1792) B.M.S. - Terrefondree (1668-1792) B.M.S.
*Haute-Marne : Saint-Geosmes (1644-1872) B.M.S. et N.M.D.
Les adhérents qui souhaitent des renseignements sur ces communes doivent s'adresser directement à J.L. MONOT.

- Archives Militaires.
Aux Archives de l'Hérault, le classement de la série R vient d'être effectué. Les chercheurs disposent aujourd'hui d'un répertoire numérique imprimé, fort clair et très détaillé, dont la lecture réserve bien des surprises. On y trouve aussi bien le projet d'établissement du camp de Larzac que plus de 300 articles groupant un nombre considérable de jugements, pièces d'état civil et autres, sur les pupilles de la nation (1919-1940) et les registres matricules du recrutement des classe de 1867 à 1907.
Publié dans ARCHISTRA n° 57 (janvier 83)
Il est à noter que cette excellente revue publie depuis son n° 53 une liste alphabétique
des Capitouls de Toulouse. Son adresse : Archistra, 42, rue Capus, 31400 Toulouse

M. Thierry VIALA n° 222

La thèse de médecine de M. Roger GROLIER soutenue le 16.12.1964 à Nantes : "Les chirurgiens navigants de Lorient et de Nantes au 18e siècle" Propos historique autour de 4 fichiers, présente la vie et l'environnement des médecins de cette région ainsi qu'une liste de 1.216 noms de chirurgiens de la Compagnie des Indes.
Livre détenu par la bibliotheque universitaire de Nantes - médecine n° 332

M. J.M. LEMERLE n° 128

QUESTIONS


516 - BALIVET/FORTIER
Recherche tous renseignements d'état civil ainsi que ascendance et descendance de Lazarette BALIVET mariée à Jean FORTIER (lequel est décédé à Alligny-en-Morvan - 58 - le 11. 07.1821).

Mme HUYGHE n° 446

517 - SANDRE
Recherche descendance de SANDRE Guillaume, né entre 1828 et 1830 à Bordeaux et de DE LEON Laure Manuelle, née le 10.04.1821 à Bordeaux. Date de mariage inconnue.

M. CARDOIT Yannick n° 1018

518 - PASSEPORT D'INDIGENT
Pourriez-vous me dire à quelles périodes de l'histoire les passeports d'indigent étaient délivres aux personnes en détresse matérielle ou morale ? Etaient-ils valables pour se rendre de l'Ardèche à Lausanne en Suisse en 1761 et existent-ils d'autres sortes de passeport à cette époque là ?

Mme YNES Geneviève n° 1136

519 -
Pour quels motifs une famille bourguésane s'est rendue de Bourg St-Andeol (Ardéche) à Lausanne (Suisse) en janvier 1761 pour mettre un enfant au monde et retournée dans la patrie française deux mois plus tard, et a fait baptiser cet enfant en Mars 1761 à Bourg St-Andéol ? Le père était travailleur de terre dans cette commune.

Mme YNES Geneviève n° 1136

520 - AINES/LA FLOTTE
Recherche toute personne ayant étudié l'ascendance de mes ancêtres AINES (YNES) Antoine °ca 1700 x LA FLOTTE Françoise ° ca 1701 + 17:1 à Bourg St-Andeol (Ardéche).

Mme YNES Geneviève n° 1136

521 - LIVRET DES TRAVAILLEURS
Où puis-je trouver les archives des "livrets des travailleurs" instaurés à l'époque du consulat pour un ancêtre sculpteur dans le département de l'Ardèche ou de la Drôme ? (époque maximum 1830, date du décès).

Mme YNES Geneviève n° 1136

522 - WEIS/JOST
Recherche tous renseignements et ascendance sur couple WEIS Jean °ca 1829 à ? peintre en voiture à Neuilly /Seine en 1859 x JOST Suzanne °ca 1832 a ? ayant habité 10, rue Charlot à Neuilly/Seine (92) en février 1859 et 33, rue du Château à Colombes (92) en mai 1881.

Mme YNES Geneviève n° 1136

523 - DELASALLE/CAPELLE
Recherche tous renseignements sur couple DELASALLE Charles °ca 1779 à ? x CAPELLE Marie-Madeleine Elisabeth, ayant habité Marseille-en-Beauvaisis (60) le 24.10.1806.

Mme YNES Geneviève n° 1136

524 - DELASALLE/DUGROS PREZ
Recherche tous renseignements sur couple et ascendance DELASALLE Charles °24.10.1806 à Marseille-en-Beauvaisis (60) x DUGROS PREZ Adélaïde Joséphine °ca 1820 à Boissy-Fresnay (60) ayant habité "à la citadelle, pavillon de la Terrasse, section`du sud" Valenciennes (Nord) le 02.04.1852.

Mme YNES Geneviève n° 1136

525 - MOREAU/MARCERET
Recherche tous renseignements et ascendance sur couple MOREAU Edouard °ca 1826 ? x MARCERET Marthe °ca 1828 à ? ayant habité 40, avenue de la Porte Maillot à Neuilly/Seine (92) en mars 1854 et 141, avenue de Villiers à Paris 17éme en avril 1877

Mme YNES Geneviève n° 1136

526 - GROSSON. Recherche tous renseignements concernant ce patronyme et tous les porteurs de ce nom.

M. José Luis GROSSON SERRANO
Jativa, 6
E-46002 - VALENCIA
ESPAGNE

527 - PORTAL/DUMAS
Recherche date de mariage (éventuellement naissance et décès) de PORTAL Joseph, vétérinaire, époux de DUMAS Marie-Anne, parents de PORTAL Cécile née le 20.11.1847 à Chez-la-Lance, Saint-Paul-le-Froid, canton de Grandrieu (48).

M. VIALA n° 222

528 - COURTINES/SEREL
Recherche mariage de COURTINES Amans, décédé le 08.05.1824 à Grabels (34) à l'âge de 68 ans, avec SEREL Jeanne décédée le 26.03.1816 à Grabels à l'âge de 55 ans.

M. VIALA n° 222

529 - RICARD/JOULIé
Recherche naissance et mariage de RICARD Jean né vers 1764 dans le Tarn, décédé à La Mathe (81) le 21.03.1806, époux de JOULIé Marianne.

M. VIALA n° 222

530 - BERTHEREAU
Souhaite renseignements sur l'origine de ce patronyme et désire également contacts avec personnes portant ce nom ou l'ayant rencontré dans leurs recherches.

M. Roger BERTHEREAU n° 868

531 - BERTHEREAU/HUBNER
Recherche renseignements et descendance de Marguerite BERTHEREAU née à Saints (77) le 17.01.1875, mariée à Alfortville (94) en avril 1916 avec Gabriel HUBNER.

M. Roger BERTHEREAU n° 868

532 - BERTHEREAU/RICHARD/CITERNE
Recherche décès Elise BERTHEREAU, épouse RICHARD, survenu entre 1931 et 1939 probablement à Paris 5éme et mariage de sa fille Frédérique avant 1920 avec Félix CITERNE.

M. Roger BERTHEREAU n° 868

533 - ARCHIVES DES HOPITAUX ET DE L'ASSISTANCE PUBLIQUE
Où peut-on les trouver pour Paris à la période 1880-1900 et quels renseignements figurent sur ces documents ?

M. Roger BERTHEREAU n° 868

534 - MEDECINS
Peut-on connaître les médecins qui habitaient Paris entre 1881 et 1890.

M. Roger BERTHEREAU n° 868

535 - MAZAS/MAZARS/SERRES
Recherche naissance et décès de MAZAS ou MAZARS Antoinette mariée le 27.11.1787 avec Pierre SERRES, tisserand à Montech (82) fille de Guillaume MASAS et de Jeanne GROS ou GRES(Z).

Mme RASSAT n° 856

536 - ROBERT/ECHE
Recherche mariage Antoine ROBERT avec Catherine ECHE. De cette union, une fille, Jeanne, naquit le 08.10.1814 à Caylus (82).

Mme RASSAT n° 856

537 - KERANGUEVEN
Recherche maximum de renseignements sur ce patronyme.

M K'ANGUEVEN n° 742

538 - KYANGUEVEN/K'ANGUEVEN, KERANGUEVEN/THOMAS
Recherche mariage de François KERANGUEVEN avec Claude THOMAS en 1715 à Landernau, paroisse de Saint-Hoverclou.

M K'ANGUEVEN n° 742

539 - PIAT/BOURBONNAIS/DUTEIL/LECLERC
Recherche tous porteurs contemporains de ces patronymes, originaires des départements 36 et 41.

Mme MOREAU-DENIS n° 463

540 - FRIANT/QUEQUEL
Recherche tous renseignements sur état civil, ascendance de Pierre FRIANT, cirier, et Marguerite QUEQUEL, parents du Général FRIANT, né le 18.09.1758 au hameau de Villers-le-Vert, commune de Merlancourt.

M. FRIANT n° 1005

541 - ENGAGEMENT DANS L'ARMEE
Un de mes aïeux aurait pris un engagement de 5 ans, à l'issue de son service militaire dans les "Bataillons d'Afrique" :
- où puis-je trouver trace de cet engagement ?
- qu'entendait-on par "bataillon d'Afrique" dans les années 1875 à 1886
- les appelés au service militaire entre 1875 et 1890 étaient-ils affectés dans leur région ? Sinon où ?
- dans quelle partie des archives départementales peut-on trouver tous ces renseigenements ?
- quelle était la durée légale du service militaire entre 1875 et 1890

M. B. MOREL n° 1130

542 - GACON
Recherche date et lieu de décès dans le Midi de la France de`mon oncle, Henri GACON né le 29.11.1894 à DiJon. Il était le fils d'Eugène GACON et de Jeanne MARLOT décédés probablement avant 1918.

M. PAU SAINT-MARTIN n° 173

543 - GACON/BRUANT
Recherche dans l'Isère, mariage de Pierre GACON, potier de métier, avec Julie ou Marie BRUANT. Ils ont eu un enfant au moins : Jean-Joseph né en 1849 à Roussillon.

M. PAU SAINT-MARTIN n° 173

544 - POULET/DENOYELLE
Recherche mariage et décès de Jean Baptiste POULET né en 1756 à Roy-Boissy (60) avec Marianne Brigide DENOYELLE née même année et même lieu que son mari. Ont eu au moins 4 enfants nés entre 1783 et 1796.

M. PAU SAINT-MARTIN n° 173

545 - CHAUMAIS (CHAUMET)/VION
Recherche date et lieu de naissance, mariage, décès de Pierre CHAUMAIS et Michelle VION (elle serait née vers 1748 et + le 25 fructidor an VIII aux Moutils - 41). Ils ont eu au moins 2 enfants nés à Ouchamps (41) : Pierre en 1783 et Louise en 1788

M. PAU SAINT-MARTIN n° 173

546 - BREHIN/LE ROYER
Recherche date et lieu de naissance, mariage et décès de René BREHIN avec Jeanne LE ROYER. Ont eu un fils Jean né et décédé à Saint-Saturnin (35) en 1761.

M. PAU SAINT-MARTIN n° 173

547 - MASCLA
Qui peut m'aider à trouver des MASCLA dans l'Hérault, notamment à Montaud et dans les environs.
Suite à la question n° 332 parue dans le bulletin de janvier 1983, lire MONTAUD (34) à la place de MONTAND (34).

M. MASCLA n° 572

548 - RECHERCHES EN Espagne
A qui et comment m'adresser pour effectuer des recherches en Espagne (1912 à Olba, province de Terruel Aragon - 1888, 1891 à 1894 en Aragon - 1884 à Puebla de Arenosa, province Castellon de la plana, Valencia).

M. MASCLA n° 572

549 - PREMIERE EXPOSITION INTERNATIONALE DE BARCELONE
En quelle année eut-elle lieu ?

M. MASCLA n° 572

550 - REUNION
Comment retrouver ses ancêtres originaires de l'Ile de la Réunion.

M. VIBET n° 749

REPONSES

A l'attention de M. Pierre PETIT - Question n° 313


Extrait de "Les Rues d'Arras" de A. d'Héricourt et A. Godin, Editions "Culture et Civilisation", Consultable aux A.D. d'Arras (62)

Rue du Nocquet d'Or

De la rue des Augustines à la Place Sainte-Croix, elle a tiré son nom d'une enseigne. Au Moyen-Age, nocque ou nocquet, son diminutif, signifiait une gouttière (1). Ce mot est encore employé dans nos campagnes comme synonyme des auges dans lesquelles on dépose la nourriture de certains animaux domestiques. Cette rue est désignée dans des titres du XXVIIIème siècle sous le nom de Cugnette-au-Beurre. La cugnette (2) était un petit pain de forme allongée dont on régalait les enfants à la Noël, et qui, leur disait-on, était apporté par l'enfant Jésus. Dans les environs de Béthune, la cugnette au beurre est un droit prélevé par le clerc. Celui-ci porte dans chaque maison aux fêtes de Noël un petit pot en grès qu'on lui remplit généreusement. Malgré les révolutions, cet usage est encore en vigueur (4) dans plusieurs communes. Le 10 avril 1725, l'abbaye de Saint-Vaast accorda l'autorisation de placer dans cette rue une treille et une enseigne représentant le Petit Palais (3). LEBON (5) a habité pendant quelque temps la maison qui fait l'angle de la rue des Augustines. Nous ne reviendrons pas sur les actes du farouche pro-Consul, ni sur les violences dont il souilla la ville d'Arras.

(1) L'abbé Corblet fait venir noc et nocquet du celto-breton-naoz. Recherches philologiques sur le dialecte picard ancien et moderne, mémoires de la Société des antiquaires de la Picardie, 2éme série, tome 1, page 550.
(2) id. (1) page 397
(3) Archives départementales Reg. aux grâces de 1725 à 1754, fol. 5
(4) Texte de 1856
(5) Bourreau sous la Terreur

Rue du Canon d'Or

Id. rue du Nocquet d'Or. Ainsi nommée d'une enseigne qui a disparu mais qui se retrouve encore dans les archives de la mairie à la date du 5 juillet 1757. Cette rue commence à la Place des Chaudronniers et se termine par un retour à angles droits sur celle des grands Vieziers.

Monsieur Alain OBLIN
Association Généalogique du Pas-de-Calais

A l'attention de M. JOBARD - Question n° 295

Le bureau des cimetières de Paris m'a fait la même réponse. Il serait peut-être intéressant de consulter à la mairie du 14éme arrondissement le Service de l'Etat civil ou celui des inhumations. Vous pourriez également consulter les différents cimetières où le défunt aurait pu être enterré.

M. GALLIOT n° 16

A l'attention de M. Jean-Max LEMERLE - Question n° 289

Lettres patentes
- GRAND-CHAMP est un nom de terre très répandu. Je pense qu'il faut le chercher en Normandie.

- Extrait du dictionnaire des "Anobles normands (1600-1790)" par Gérard d'ARUNDEL de CONDE 1975
LE MERLE
Juin 1651 : réhabilitation et nouvel anoblissement si besoin est pour Jean LE MERLE, sieur de Grand-Champ, en récompense des services rendus par lui, son père et son fils. Le père a dérogé en prenant quelques dîmes à ferme. Jean LE MERLE avait déjà obtenu des lettres de réhabilitation en 1645 mais la Cour des Aides fait des difficultés pour les vérifier.
Enregistré comme nouvel anoblissement en la Cour des Aides de Normandie le 21 juin 1653 (Registre du Conseil, p. 57 et Registre mémorial 36, folio 146 verso).
Note : le nouvel anobli demeure au Regnouard (Election d'Argentan). L'information sur les lettres de réhabilitation de 1645 rapporte la généalogie du futur anobli depuis son quart-aïeul (Registre du Conseil à la date du 16 avril1646, p. 282). Le nouvel anoblissement a été confirmé par autres lettres patentes de 1665.
Armoiries : de gueules a trois quintefeuilles d'or, 2 et 1. Timbre : casque de profil à 10 grilles surmonté d'un lévrier Issant orné de ses lambrequins d'or et de gueules. Supports : deux lévriers au naturel (blancs).

LE MERLE ou DU MERLE
Janvier 1665 : confirmation d'anoblissement en faveur de Jacques DU MERLE, sieur de Grand-Champ, brigadier de la compagnie des gendarmes de la garde du roi, en récompense de 50 années de service , de ceux de Jacques DU MERLE, sieur de Chesnay, son aïeul, pendant 20 années, et de ceux de Jean DU MERLE, sieur de Grand-Champ, son père. Son père avait obtenu des lettres de réhabilitation le 24 janvier 1645 dont il fut débouté faute de justifications suffisantes. Il obtint alors des lettres de nouvel anoblissement en juin 1651 mais elles ont été révoquées en 1664.
Enregistré en la Cour des Aides de Normandie le 21 avril 1665 (Registre du Conseil, p. 532).

M. Célestin DENIS n° 797

A l'attention de Mme. DUPOUY - Question n° 483

Je possède de nombreux renseignements sur famille BLATT, originaire de Pormasens-Wesel - Zwerbrücken (Allemagne) depuis 1748 et originaire ensuite de Bourg-St-Andeol (Ardéche) depuis 1826 environ.

Mme Geneviève YNES n° 1136

A l'attention de M. CARDOIT - Question n° 487

Elément composé breton (forme ancienne ou gallo-bretagne orientale de Ker) qui a formé des noms de domaines, devenus ensuite noms de famille :
CAR DOUA (doux, profond ?)
CARAVAS (HAVAS : nom de famille d'Ille-et-Vilaine)
CARMICHAEL (domaine de Michel)
Références : A. Dauzat, dictionnaire étymologique des noms de France

Mme MOREAU-DENIS n° 463

A l'attention de M. LE NEZET - Question n° 480

Dans l'ancien français TREF signifiait "Poutre". Il s'agit probablement du surnom d'un charpentier. Je relève dans l'annuaire téléphonique du Var :
TREF Carole
16, avenue Laurent Mattio
(94) 89.51.70
TREF Roger
13, place d'Armes
(94) 92.99.16

Mme MOREAU-DENIS n° 463

A l'attention de Mme DUPOUY - Question n° 483

Des familles BLATT sont originaires de Manderen (57) commune cédée à la France par la Prusse en 1823. Ces familles sont alliées aux familles SCHMIT, ZIMMER, STREIT, NILLER, KAUDY, TRITZ, MULLER, GUIRTEN, FREISTROFFER, KLEIN.

M. ARNOU n° 994

A l'attention de Mme BRUYERE - Question n° 511

On trouve des DESRE à Fomperon (79) de 1690 à 1809
On trouve des DESRE et DERET à Chiche (79) de 1809 à 1850
On trouve des DERET à Faye-l'Abbesse (79) de 1880 à 1920

M. P. DERET n° 143

A l'attention de M. MORAINE - Question n° 450

Vient de MORIN ou MORE. Dans certaines campagnes, les paysans appellent encore "Morins" ceux de leurs bœufs dont la robe est noire ou brune.
A l'origine, ce nom a pu être un nom de baptême revêtant certaines variantes (MORIN, MAURIN) et Saint-Morin sis en Agenois porte, en latin, le nom de Maurinus.

M. PEMEANT DE LAUS n° 1056

A l'attention de M. YOTARD - Question n° 451

Patronyme très répandu en Moselle, surtout dans le secteur Metz/Château-Salins. Il faudrait plus de renseignements pour entreprendre des recherches.

M. ZIMMER n° 1072

A l'attention de M. Bernard MOREL - Question n° 541

Durée du service militaire entre 1875 et 1890 :
- La loi du 27.07.1872 prévoyait 5 ans 4
- La loi du 15.07.1889 prévoyait 3 ans

M. LOCQUENEUX n° 5

LEXIQUE

Barbiers-Perruquiers

"Le mercredi 19 Prairial de l'an XI, Jean-Louis DUTEIL °1773 à Bruyeres-le-Chatel prés d'Etampes, de Louis D. et Marie-Jeanne PONTABRIER, employé au Prytanée de St-Cyr, s'unissait à Jeanne Victoire MAILLARD. Née le 4.04.1782 à Versailles de Pierre M., marchand mercier au 11 rue du Peuple Français à Versailles et de Jeanne Marguerite VIGNON, Jeanne Victoire était la filleule de Marie Victoire DASQUE et de Louis Gabriel TAVERNIER, maître-perruquier."

Dés le XIIIe siècle, les barbiers associaient cette fonction à celle de chirurgien et formaient à Paris une importante corporation. Leurs anciens statuts ne sont pas conservés mais ils furent renouvelés en 1362 et confirmés par lettres patentes en 1371.
La corporation était placée sous la direction du Premier Barbier, valet de chambre du Roi. Pour raser le visage d'un fort de la Halle, une chevelure de porteur d'eau, peigner un savant, papilloter un clerc de procureur, il faut préalablement avoir acheté une charge. A la Révolution, on supprime ce privilège après avoir accordé une indemnité aux titulaires.
Les chirurgiens-barbiers et les chirurgiens de robe longue formaient deux communautés différentes : les uns étaient astreints à la saignée, à panser les tumeurs et les plaies et eux seuls avaient le droit de raser ; les autres avaient le droit d'exercer toutes les opérations de la chirurgie et n'avaient pas la faculté de raser.
La boutique des barbiers-chirurgiens était peinte en rouge ou en noir, couleur de sang ou de deuil et les bassins de cuivre jaune qui servaient d'enseigne indiquaient qu'on y pratiquait la saignée.
Les ouvriers capillaires étaient soumis à un régime sévère. L'ordonnance du 30.03.1635 enjoignait à tout garçon barbier de "prendre service et condition dans les 24 heures ou bien quitter la ville et les faubourgs de Paris à peine d'être mis à la chaîne et envoyé aux galères". Au moment de sa création en décembre 1637, la corporation des barbiers-perruquiers prit une réelle extension. L'usage de la frisure gagne tous les états : clercs de procureurs, notaires, cuisiniers, domestiques. Tous versaient à grands flots de la poudre sur leur tête.
Dans le courant du XVIe siècle, des barbiers parcouraient les villages où ils sonnaient de la trompe pour avertir ceux qui désiraient avoir recours à leur service. Ils se faisaient payer en nature : 3 oeufs pour une barbe, un fromage pour 2 barbes, etc…
A la campagne, on était moins difficile qu'à la ville sur la manière de pratiquer la coupe de cheveux. Les coiffeurs plaçaient une grande écuelle de bois ou un plat sur la tête de leur client et ils coupaient tout ce qui dépassait. Quant au mode de raser en usage dans beaucoup de provinces, il en coûtait 2 liards dans le Berry de se faire raser à la cuiller ou au pouce. On pratiquait encore cette méthode dans le quartier Mouffetard en 1862 mais les clients exigeaient que le barbier trempe au préalable son pouce dans le cognac. Antisepsie oblige !
Dans la même période et jusqu'à la Révolution, de nombreux barbiers-perruquiers allèrent à l'étranger exercer leur métier. Dans les grandes villes de Russie et d'Allemagne, presque tous les coiffeurs étaient français. C'est l'époque ou les femmes donnent à leurs coiffures des formes extraordinaires et démesurées. Les coiffures monumentales ne durèrent qu'un petit nombre d'années. Elles disparurent pendant la période révolutionnaire tandis que disparaissaient presqu'entièrement la poudre et les frisures et en 1827 toutes ces boutiques où l'on s'exposait à être souillé par la poudre se changent en autant de petits boudoirs qui n'étaient pas dédaignés par les élégants. C'est le lieu de rendez-vous des oisifs ou des campagnards de bon ton où les coiffeurs gagnent leur réputation de bavards.
En 1864, un coiffeur de la rue Racine avait mis sur sa boutique une inscription grecque destinée à ses clients hellénistes : "Je rase vite et je me tais" ! Les habitudes d'autrefois ont subsisté. En province où on prend le temps de vivre, tout en rasant le client qui est sur la sellette, le coiffeur recueille confidences, cancans du village et alimente les plaisanteries.
Des dictons populaires semblent dater de l'époque où à la suite de la transformation de la coiffure, le métier devint assez précaire. A Paris, on donnait le nom de "côtelette de perruquier" à un morceau de fromage de Brie. En Saintonge, un "louis de perruquier" est une pièce de menue monnaie.
L'iconographie comique des artistes capillaires est considérable. C'est surtout sous le règne de Louis-Philippe que les caricaturistes ont abusé des allusions à double-sens que pouvaient fournir les perruques et la barberie. Sous la monarchie de juillet, on a représenté Louis-Philippe en coiffeur, tordant les cheveux d'une femme qui tient à la main un bonnet phrygien tandis qu'une devinette courait les rues de la capitale : "Devant quelle personne le roi se découvre-t-il ? - Devant le coiffeur !"

Mme Madeleine MOREAU-DENIS n° 463

Maillocheurs

Mailler : Battre avec un maillet
Maillocheuse : Sorte de maillet employé pour l'opération du maillage
Maillochage : Synonyme de maillage
Maillage : Action de briser la chénevotte avec un maillet
Mailloche : Gros maillet de bois
Mailloir : Pierre dure sur laquelle on maille les toiles et les batistes
Chenevotte : Partie ligneuse du chanvre qui subsiste après qu'on a enlevé la filasse
Batiste : Toile de lin fine et serrée du nom de l'inventeur Baptiste Chambray, XIIIe siècle.

M. Jean BROSSARD

Réhabilitation de mariage

Il s'agit de mariages pour lesquels on a trouvé, après coup, une raison de nullité. Par exemple, mariage à un degré de parenté prohibe.
Il fallait alors faire une demande de dispense auprès des autorités religieuses (variable suivant le degré de parenté et éventuellement jusqu'au pape) et le mariage était alors refait, réhabilité.

M. André GALLIOT

Fendeur de latter

Métier qui constitue à fabriquer des lattes
Définitions du Larousse 1981 :
- Latter : v. t. : faire un lattis
- Lattis : n. m. : ouvrage de lattes, généralement espacées les unes des autres.

M. APPOLLOT n° 956

BIBLIOTHEQUE

Bulletins reçus des autres associations généalogiques

ALSACE
A MOI AUVERGNE
ARGO (Brive)
BOURBONNAIS
CHAMPAGNE
COMPENDIUM
FRANCHE-COMTE
GENEALOGIE 62
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n° 21

n° 9
n° 37
n° 38
n° 11

Autres revues

GE-MAGAZINE
LA REVUE FRANCAISE DE GENEALOGIE
POPULATION ET SOCIETES

n° 15-16
n° 30
n° 178 - "La population de la France en 1982 et 1983"
n° 179 - "Baisse de la mobilité résidentielle"

Bibliographie

Le Cercle Généalogique et Héraldique de Normandie publie un annuaire donnant la liste de 8.500 familles étudiées par ses membres.Le Cercle Généalogique de Versailles et des Yvelines nous a fait parvenir "La liste des familles étudiées par le CGVY".

Don à la bibliothèque :

"Histoire des postes" (Bibliothèque de travail - décembre 46)

LES ARRONDISSEMENTS PARISIENS

C'est un décret du 21.02.1795 qui a, pour la première fois, divisé Paris en arrondissements, douze à l'époque, chacun d'entre eux ayant sa propre municipalité. Chaque arrondissement était lui-même subdivisé en quatre quartiers et la liste de ceux-ci est donnée en annexe avec un schéma indiquant, dans ses grandes lignes, le découpage retenu. Pour mieux interpréter ce dernier, il faut savoir que l'enceinte des Fermiers généraux qui ceinturait la ville en ce temps-la, correspondait à peu prés à l'actuel tracé des lignes du Métropolitain n° 2 (Nation - Etoile par Barbes-Rochechouart) et n° 6 (Nation-Etoile par Denfert-Rochereau).

Cette organisation administrative fut maintenue jusqu'au premier janvier 1860, date à laquelle la superficie du Paris de l'époque doubla presque par l'incorporation dans les limites de la capitale de villages limitrophes déjà inclus dans sa nouvelle enceinte fortifiée (Belleville, Ménilmontant, Charonne, Bercy, Vaugirard, Grenelle, Auteuil, Passy, Chaillot, Montmartre, etc...). Ainsi, le nombre des arrondissements passait de 12 à 20 selon un découpage encore actuel puisque seules quelques minimes rectifications y ont été apportées, les dernières en date ayant été publiées au Journal Officiel dans les premiers mois de 1984 sous le timbre du Ministère de l'Intérieur et de la Décentralisation. Par contre, en 1860, la délimitation des anciens arrondissements fut totalement bouleversée. A titre d'exemple, l'on peut citer l'ancien 10éme qui fut partagé entre les actuels 6éme, 7éme et 15éme ou l'ex 12éme qui était situé sur la rive gauche alors que l'actuel est sur la rive droite de la Seine.

Il faut donc, si l'on est amené à effectuer des recherches, tenir compte de ce bouleversement total et consulter les plans de l'époque dont disposent de nombreuses bibliothèques.

M. Jean-Paul RAYNAUD

Arrondissements et quartiers de Paris
(Décret du 21.02.1795)

ler arrondissement

- quartier du Roule
-        "      des Champs-Elysées
-        "      de la Place Vendôme
-        "      des Tuileries

2éme arrondissement

- quartier de la Chaussée d'Antin
-        "      du Palais royal
-        "      de Feydeau
-        "      du Faubourg Montmartre

3éme arrondissement

- quartier du Faubourg Poissonnière
-        "      de Montmartre
-        "      de Saint-Eustache
-        "      du Mail

4éme arrondissement

- quartier Saint-Honoré
-        "      du Louvre
-        "      des Marchés
-        "      de la Banque de France

5éme arrondissement

-        "      quartier du Faubourg Saint-Denis
-        "      de la Porte Saint-Martin
-        "      de Bonne-Nouvelle
-        "      Montorgueil

6éme arrondissement

- quartier de la Porte Saint-Denis
-        "      Saint-Martin des Champs
-        "      des Lombards
-        "      du Temple

7eme arrondissement

- quartier Sainte-Avoye
-        "      du Mont de Piété
-        "      du Marché Saint-Jean
-        "      des Arcis

8éme arrondissement

- quartier du Marais
-        "      de Popincourt
-        "      du faubourg Saint-Antoine
-        "      des Quinze-Vingts

9éme arrondissement

- quartier de l'Ile Saint-Louis
-        "      de l'Hôtel de Ville
-        "      de la Cité
-        "      de l'Arsena
l

10éme arrondissement

- quartier de la Monnaie
-        "      Saint-Thomas d'Aquin
-        "      des Invalides
-        "      du Faubourg Saint-Germain

11éme arrondissement

- quartier du Luxembourg
-        "      de l'Ecole de Médecine
-        "      de la Sorbonne
-        "      du Palais de Justice

12éme arrondissement

- quartier Saint-Jacques
-        "      Saint-Marcel
-        "      du Jardin des Plantes
-        "      de l'Observatoire

Remarque : Les appellations données ci-dessus sont celles du 19éme siècle qui permettent de mieux resituer le Paris d'aujourd'hui.

LA GENEALOGIE PAR L'IMAGE

Obstination et patience sont les deux mamelles du généalogiste, c'est bien connu ! Et quand le lutin de la chance intervient, les énigmes paraissent se dénouer par enchantement ... ou presque.

Dés le début de mes recherches, le problème de la filiation de mon père s'est posé de manière agaçante. Né de père inconnu en 1874, il a cependant été reconnu par celui que j'appelais alors son legitimeur, quatre ans après sa naissance, le jour du mariage de sa mère avec un homme deux fois veuf. En consultant l'état civil du lieu de résidence de ce brave homme, j'ai pu voir que le fils de sa seconde femme était né cinq mois avant mon père, de la même année. Face à cette information, j'écartai donc son "ingérence" dans la conception de mon père : mon grand âge n'exclue pas la naïveté !

Un second fait me poussait à douter. Bien que légitimé en toute légalité, mon père n'a jamais porté le patronyme de mon présumé grand-père BOURBONNAIS, continuant tout au long de sa vie à être appelé MOREAU, du nom de sa mère.

En m'adressant d'abord à quelque érudit de ma connaissance, on me répond qu'à l'époque, une fille-mère cherchant à faire une fin respectable ne refusait pas le mariage même assorti de jeunes enfants des lits précédents.

J'ai ensuite contacté une âme charitable qui se préoccupe de dénouer certains embrouillaminis relatifs aux légitimations douteuses. Pas de réponse satisfaisante de ce côté-là non plus. J'ai questionné de nombreux cousins survivants dont aucun n'a pu m'aider à résoudre ce qui m'apparaissait comme une énigme. A leurs yeux, mon père donnait plutôt l'impression d'être issu de quelque aristocrate du pays mais surtout pas de maçons et tailleurs de pierres. Parallèlement, mes appels dans la presse spécialisée pour retrouver les descendants des frères et sœurs nés postérieurement au mariage de mes grands-parents sont restés vains.

M'acharner sur ce problème qui était devenu quasiment obsessionnel ne servait à rien. Et je reportais mon attention sur d'autres branches familiales.

Aux approches de Noël, je reçois une lettre venant de Chenonceau où un nommé Marcel BOURBONNAIS me demande de confirmer notre parenté à l'aide des informations contenues dans sa lettre. Effectivement, nous sommes cousins issus de germains. Mais compte tenu de mes doutes exposés plus haut, ne voulant pas m'égarer sur une voie équivoque, je demande des photos pour une étude morphologique, dernier recours.

Ah, mes amis ! Ce coup au cœur en recevant des photos du père de ce cousin. Même regard que mon père, sourire identique, même nez aussi, image de marque de mes congénères. Jointe à celle de l'aïeul, une photo d'un fils de mon correspondant où je retrouve les traits d'une de mes sœurs. Quant à la photo de la grand-tante aujourd'hui décédée, je crois m'y voir flétrie par quelques années supplémentaires.

Est-il utile de préciser que les photos font le tour de la famille exilée en Provence, où chacun y va de ses exclamations de surprise et de joie. Me voici donc battant ma coulpe à l'égard de mes grands-parents : leur histoire d'amour qui s'est prolongée pendant de longues années me comble d'aise et je regrette amèrement l'erreur ou la négligence de l'officier d'état civil qui m'a privée du patronyme BOURBONNAIS, jetant ainsi le doute dans mon esprit.

Les puristes allégueront à coup sûr que je prends de grands risques en me basant sur une seule ressemblance physique, faute de preuves indubitables. Mais une telle similitude de traits peut-elle être imputée au hasard ? Quoiqu'il en soit, un nouveau parent agrandit le cercle de famille et je m'en vais effacer allégrement la phrase extraite du roman de G. SAND "François le Champi" : "- De qui es-tu le fils ? - De personne"... que, dans ma chronique familiale, j'avais mise en exergue au chapitre Auguste Justilien Alexandre MOREAU.

Madeleine BOURBONNAIS ?
dite MOREAU n° 463

François-Charles OBERTHUR

Jean-Marie SALOMON nous propose la synthèse de recherches généalogiques à propos de -
François-Charles OBERTHUR, le père du calendrier postal (Strasbourg 01.12.1818 - Paris 15.02.1893).

Cet exposé, qui est en quelque sort une approche généalogique de cette famille, se divise en trois parties :

1 - FULDA (R.F.A)
2 - STRASBOURG (Alsace) ~
3 - RENNES (Ille-et-Vilaine)

1 - FULDA
a) Situation
Fulda se trouve dans la région de Hesse et se situe à 50 km vers le nord en partant de Francfort-sur-le-Main, capitale régionale. C'est une région où la culture est florissante (culture maraîchère, arbres fruitiers, vignobles) et les forêts tiennent une large place.
b) Premiers éléments généalogiques
Grâce aux premières recherches entreprises par Anton RUHL, pasteur à Fulda, voici les premiers renseignements :
Jean-François OBERTHUR, perruquier de son état, eut pour femme Marie-Barbe SCHULTHEISS. Sept enfants sont issus de cette union :
1. Jean (06.06.1753)
2. Jean-Jacques (06.01.1756)
3. François-Antoine (21.11.1758)
4. Jean-Adam (07.11.1761)
5. Marie-Anne (13.04.1766)
6. Josepha-Sophia (13.04.1766)
7. Françoise (28.07.1769)
François-Antoine (n° 3), perruquier comme son père, va devenir le Fondateur de la "dynastie" des OBERTHUR en France.
Le 28.04.1774, Jean-François OBERTHUR meurt à l'âge de 63 ans : François-Antoine n'a que 16 ans. Nous le retrouvons à l'âge de 34 ans à Strasbourg.

2 - STRASBOURG
a) Le grand-père paternel de François-Charles
22.04.1792 : cette date, naissance du premier des six enfants, marque l'acte de présence officiel de Francois-Antoine mariée avec Marie-Madeleine HUTER.
La date de naissance du second enfant (24.08.1793) nous intéresse particulièrement puisqu'il s'agit du père du Fondateur du calendrier postal.
Le 25.05.1808, François-Antoine meurt en son domicile : 188, Grand'rue à Strasbourg. François-Jacques n'a que 15 ans.

b) Les parents de François-Charles
François-Jacques, graveur-lithographe, devient principal collaborateur d'Aloys SENEFELDER, inventeur de la lithographie. (1772 - Prague - 1834 - Munich)
Cette invention a été introduite en France de 1806 à 1808.
Le 11.04.1818, François-Jacques unit sa destinée avec Mademoiselle Salomé Marguerite KIEFFER dont il aura un fils unique :
François-Charles (01.12.1818), Fondateur du calendrier postal
Ils habitaient à cette époque au "25, rue des Orfèvres" à Strasbourg.
04.03.1820, François-Jacques a la douleur de perdre sa femme. François-Charles n'a que deux ans.
Le 15.09.1823, François-Jacques décide de se remarier avec Jeanne ZEITZMANN : de cette union naîtront huit enfants, que des filles. Cinq filles mourront en bas âge.
5.06.1828, François-Jacques obtient son brevet de lithographe.
15.06.1833, dernier acte officiel de présence des OBERTHUR avant l'exode vers la Bretagne. Cependant il reste encore aujourd'hui une branche alsacienne des OBERTHUR.

Avant de conclure sur ce chapitre, il faut signaler que ces dernières dix années, le couple OBERTHUR-ZEITZMANN a du changer cinq fois de domicile : cela est peut-être lié au problème de la rentabilité de la profession de graveur-lithographe.

3 - RENNES
Avant de s'établir à Rennes, Charles se rend à Paris pour se perfectionner et pour prendre la succession de son père dans la profession de graveur-lithographe : François-Charles a 19 ans. L'histoire d'OBERTHUR à Rennes commence en 1837 : "Je n'ai pas encore vu la mer !"
4.06.1842, François-Charles reçoit son brevet de lithographe. En 1843, il forme une association avec son patron Monsieur LANDAIS. Un an plus tard, il épousera Mademoiselle Marie HAMELIN, une rennaise d'origine (28.12.1844) qui lui donnera deux fils, Charles et René.
En 1848, date à laquelle LANDAIS prend sa retraite, François-Charles OBERTHUR reste seul à la tête de cette entreprise. Réussissant à devenir l'imprimeur des Chemins de Fer de l'Ouest, puis des contributions directes, la création de l'almanach postal en 1852 donne un nouvel essor et permet l'agrandissement de l'usine. En 1877, le Maréchal Mac-Mahon, Président de la République, décore François-Charles OBERTHUR de la Croix de la Légion d'Honneur, voulant ainsi marquer son estime pour le grand industriel.
15.02.1893 à Paris, OBERTHUR François-Charles meurt de mort subite, regretté par sa femme et ses enfants mais aussi de tous ses amis et de ses nombreux ouvriers.

OBERTHUR n'avait pas été qu'habile et savant imprimeur, il était aussi connu comme écrivain fécond et riche collectionneur d'insectes.

Sources :
- A.D. du Bas-Rhin, A.M de Strasbourg, A.M de Fulda dont je remercie le précieux concours de M. Anton RUHL, pasteur
- Documentation rennaise grâce au courrier des correspondants du CGPTT de Rennes : Mme ARCHAMBAULT, MM. GURY, SIMON, TRECHEREL. Je remercie bien vivement tous ces sympathiques correspondants rennais pour leurs précieuses recherches qui ont contribuées à la réalisation de cet article.

M. SALOMON n° 369

LES ARCHIVES DE L'ARMEE DE TERRE

Pour entreprendre des recherches dans les Archives de l'Armée de Terre, il faut connaître évidemment : Nom, Prénoms, MAIS AUSSI` ET SURTOUT

 
Pour Sous-officiers et Troupiers
Officiers
- Régiment et Compagnie (nom du capitaine si possible)
- Période de service
Pas de tables avant 1786
- Régiment
- Grade
- Période de service
Dossiers à partir de 1791
sauf pour ceux décédés ou ayant
quitté le service de 1791 à 1799
Avant 1876
- Régiment
- Période de service
Le n° du Régiment, à partir de 1815, figure sur les listes de contingent
(à chercher Série R des A.D.)
Classement alphabétique jusqu'en 1847
Classement numérique (ordre de la date de mise à la retraite) aprés 1847
Période récente (voir à Pau ou La Rochelle)
Après 1876
- Voir aux A.D. les registres matricules
Morts pour la France en 1914/1918, voir Ministére des Anciens Combattants
Même un dossier complet ne comportera pas les dates et lieux de naissance des parents, ni des enfants
RIEN POUR LES PERSONNES NEES APRES 1850

D'après Lieutenant-colonel TURLOTTE,
Chef de la Section Moderne du SMAT

M. MILVILLE n° 552

LA PAYSANNERIE AU XVIIeme S.

Cette catégorie de français représente l'essentiel de la population du XVIIème siècle et recouvre des situations bien différentes. Si l'on fait le total de toutes les redevances que doit payer le paysan, que ce soit à l'Eglise, au Seigneur ou à l'Etat, on se rend compte qu'il dépasse de temps en temps la valeur de la récolte : tous les paysans seraient donc chassés de leurs terres et réduits à la mendicité. En effet, il est arrivé qu'à la suite de mauvaises récoltes, d'épidémies et même de bonnes récoltes (les prix ayant chuté) des régions entières soient dépeuplées. A tel point, qu'Henri IV après les guerres de religion, Marie de Médicis et même Louis XIV, ont été obligés de consentir des remises de tailles impayées.

Mais au fil des années, des paysans cultivant leurs terres survivent et même prospèrent. Dans l'histoire de la France rurale, George DUBY et Armand WALLON nous dressent une carte de misère ou de prospérité : les Alpes, l'Auvergne sont des régions de misère; les Charentes, le Languedoc, la Provence et une partie de la Franche-Comté sont des régions de pauvreté; la Région parisienne et la Bourgogne sont des régions moyennes; la Bretagne et une partie des Pyrénées centrales sont plus favorisées. Et l'on vivait à l'aise dans la Flandre, l'Artois, l'Alsace, le Nord, la Gironde, le Rouergue et une partie de la vallée de la Saône.

Ces différences ne sont pas liées directement à la situation géographique ni à la fertilité de la terre. Elles peuvent tenir :
- des redevances à payer : la dîme au profit de l'Eglise varie de 3 à 12 % selon les régions. Il existe encore des alleux (c'est-à-dire des terres qui ne paient pas de redevances seigneuriales). La taille pourra être "réelle" ou "personnelle" (elle sera moins lourde dans ce cas), la corvée pour l'entretien des routes varie de 2 jours à 2 mois,
- de l'existence ou non de terres communales de "vaine pâture" où le paysan peut faire brouter quelques bêtes,
- de la nature des cultures : s'il y a monoculture de céréales, le paysan sera directement frappé par une mauvaise récolte ou la mévente d'une trop bonne récolte. Par contre, s'il a diversifié ses cultures et fait un peu d'élevage il pourra se sortir de ce mauvais pas.

Mises à part ces différences régionales, dans chaque village on retrouve sous le nom de
"paysan" des gens bien différents :

- le laboureur : il n'est pas ce qu'il est devenu aujourd'hui. Au XVIIème siècle, c'est un entrepreneur de culture, "l'aristocrate des paysans". Il possède un certain capital et de l'outillage. Il peut employer des domestiques agricoles et pour les gros travaux des manouvriers. Il peut faire travailler sur ses terres ou sur celles qu'il a affermées des petits paysans. S'il gère bien son exploitation, il pourra prospérer, affermer de nouvelles terres et occuper les emplois de collecteurs de rentes seigneuriales. Il deviendra un "coq de village", position dominante par rapport aux autres. Il pourra augmenter ses revenus en prêtant de l'argent aux autres paysans et même servir de banquier au seigneur local en difficulté. Il sera assez riche pour meubler sa maison. Ce laboureur aux apparences de bourgeois ne sera pas considéré comme tel s'il reste au village, à moins qu'il ne se retire en ville et il sera alors un bourgeois vivant de ses rentes fermages. S'il gère mal son exploitation ou s'il est victime de catastrophes naturelles il se retrouvera aussi démuni que les autres paysans.

- les fermiers et les métayers : eux, par contre, ne disposent pas de capital. Ils se regroupent à 2 ou 3 familles pour acquérir l'animal d'attelage nécessaire et conclure un contrat de fermage ou de métayage. On leur fournira une partie du matériel et les semences. A force d'ardeur et aussi de chance, ils pourront acheter de la terre et s'élever génération après génération vers la situation de "coq de village". Généralement, c'est l'inverse. Une bonne récolte leur suffit juste à survivre mais une mauvaise leur amènera dettes. Le Seigneur et l'Administration des gabelles patienteront mais l'année suivante même si elle est meilleure, ils ne pourront pas payer les impôts en cours, les arriérés et les emprunts. Finalement, les maigres biens des fermiers seront vendus et il ne leur restera plus qu'à se louer comme domestiques ou a émigrer vers la ville voisine. La condition de ces fermiers varie selon les régions et les périodes. Dans le midi et les régions viticoles des paysans arrivent à vivre correctement. C'est l'exception car généralement, ils habitent des masures sans meuble, portent des vêtements éternellement reprisés et ne mangent pratiquement jamais de viande.

- la masse la plus nombreuse et la plus pauvre est constituée par les "domestiques de ferme", les "valets" et les "manouvriers". Les domestiques seraient les moins malheureux. ils sont très peu payés mais ils sont nourris. Les manouvriers ne sont payés et nourris que lorsqu'on a besoin d'eux (à peu prés 180 Jours par an). Ils représentent plus de 50 % de la population rurale et sont incontestablement les plus démunis.

Parmi cette population rurale on trouve encore les artisans de campagne qui sont généralement aussi misérables que les paysans, à l'opposé des régisseurs, des meuniers possédant la régie d'un moulin banal (c'est-a-dire que les paysans sont obliges d'utiliser) qui sont des personnages importants.

D'après "Histoire de France à travers les journaux du temps passé - Le Faux grand siècle : 1604-1715", par André ROSSEL

M. Pascal REAUX n° 218

"PLI URGENT AVEC A.R."

Quand le proconsul Jules César emmena ses légions à travers la Gaule, les PTT relevaient davantage de l'astuce que d'une organisation méthodique.

Alors que Quintus Ciceron, frère du célèbre orateur, était assiégé dans son camp du nord de la Gaule, il parvient à faire passer au proconsul un message d'alerte fixe sur le javelot du porteur. César se dirige alors vers le camp et charge un autre messager de porter une-lettre secrète à Quintus par le même procédé. Suivant les instructions reçues, l'homme craignant de ne pouvoir entrer dans le camp, lance le javelot par-dessus la fortification, mais l'arme se fiche dans le mur d'une tour, y reste deux jours avant qu'un soldat ne l'aperçoive et n'apporte la lettre à son destinataire.

Lecture de ce texte interdite à nos jeunes préposés sportifs qui pourraient bien trouver là un procédé expéditif pour abréger leur tournée épuisante...

(Anecdote relevée dans "Les Gaulois savaient écrire" de Paul-Elarie DUVAL de l'Institut - Historia n° 447)

Mme Madeleine MOREAU-DENIS n° 463

LES COLLATERAUX

Méthode de recherche

De temps à autre, la presse annonce ou rend compte d'une réunion de famille groupant plusieurs centaines de couples et leurs enfants. L'événement reste assez rare pour que les journalistes lui consacrent quelque article.

De fait, si la cohorte des "Chasseurs d'Ancêtres" s'enrichit chaque jour, peu nombreux sont ceux qui tentent de dresser l'arbre généalogique de leur famille, ne serait-ce que depuis la Révolution, ou qui entreprennent de reconstituer la descendance de leur lointain ancêtre qui vivait au 17éme siècle.

Il faut admettre que l'ampleur de la tâche a de quoi décourager mais aussi que les guides pratiques pour y parvenir sont inexistants.

Monsieur P. Durye ne consacre qu'une page de "La Généalogie" à ce sujet, indiquant brièvement : "Le seul moyen est de dépouiller entièrement les registres et les tables des communes où nous avons trouvé des actes intéressant l'ascendance. Tous les actes concernant des gens portant le même nom que les époux ou les parents d'un nouveau-né ou d'un défunt doivent être analysés et inscrits sur un tableau avec les filiations et les parentés découvertes. Il est certain que tôt ou tard, en recoupant les résultats tirés des autres communes, nous retrouverons l'ancêtre commun et pourrons prouver l'ensemble de la parenté et de la descendance".

Hélas, Monsieur Durye ne nous dit pas comment retrouver la piste du très grand-oncle qui s'est expatrié à sa majorité !

Si le guide de Yann Grandeau consacre une large part aux tableaux de descendance, il ne nous fournit aucune indication quant à la recherche elle-même de cette descendance.

Conscient des lacunes de ses prédécesseurs, Jean-Louis Beaucarnot consacre 8 pages au sujet mais sa méthode reste empirique, voire très contestable lorsqu'elle consiste à aller visiter les lointains cousins et dépend de leur seule réponse. Une collègue toulousaine en a fait la triste expérience. S'étant présentée chez des cousins détectés au fil de ses recherches, elle fut reçue avec suspicion et, c'est un comble, soumise à un feu roulant de questions : -"Et pourquoi recherchez-vous cette Marguerite ? C'est pour un héritage ? Et qui sont vos parents ? Qu'est-ce que ces recherches vous donneront ? etc...". En revanche, les cousins avaient curieusement perdu la mémoire et elle les quitta sans en avoir obtenu le moindre renseignement. C'est tout juste si pendant la "réception" l'on n'avait pas gardé le fusil à portée de la main !

Toutes les familles ont leur "cadavre dans les placard" et nul ne sait quel douloureux fantôme il est susceptible de réveiller en intervenant inopinément.

D'autre part, certains ont une conception étroitement nucléaire de la famille et tiennent par-dessus tout à préserver leur intimité ce qui est un droit légitime. "Cousins ? Connais pas !" Alors, prudence !

L'excellent ouvrage de M. Gilles Henry nous laisse également sur notre faim. L'auteur nous indique les règles de numérotation d'une descendance mais ne nous fournit aucune méthode pour la recherche de celle-ci.

Cette carence, commune à des ouvrages par ailleurs estimables, ne doit pas nous étonner. Elle tient, à mon avis, au fait qu'ils ont été écrits par des amateurs, éclairés certes, mais pas par des hommes de métier. Le guide ou le manuel que M. Maurice Coutot pourrait écrire, s'il acceptait de divulguer quelques-uns des secrets de sa profession serait sans nul doute plus instructif.

Nous allons donc tenter de remédier à l'absence de cette méthodologie en illustrant notre propos d'exemples tirés de l'enquête dite des "3 000 familles" à laquelle nous participons.

Comme l'indique M. Durye, tout essai de reconstitution d'une descendance commande de relever l'ensemble des actes qui concernent les collatéraux rencontrés au cours de la recherche d'ascendance. Les renseignements relatifs à chaque couple et à ses enfants sont alors portés sur des fiches de famille, telles celles mises au point par un groupe de démographes et de généalogistes pour l'enquête susmentionnée et cela pour toutes les générations.

Ce travail préliminaire accompli, on s'apercevra que de nombreux membres de la famille se perdent à une époque ou à une autre. Heureusement, comme nous l'allons voir, en dehors du seul Etat civil, des possibilités non négligeables existent de les retrouver. La ressource la plus importante qui nous est offerte est celle de l'Enregistrement (Série Q des A.D.).

Ainsi, Jeanne Trantoul est née à Albiac le 2 mai 1827 de Jean et Marie Flouton, mais nous n'avons trouvé ni son mariage, ni son décès, malgré une seconde lecture des registres de l'Etat civil. Sa mère étant décédée le 21 juin 1836, la table des décès et des successions du bureau de Caraman d'ou dépend Albiac nous apprend qu'une déclaration de succession a été effectuée le 2 décembre de la même année. A cette date, le registre des mutations par décès indique que les héritiers sont ses enfants : Marguerite et François. En conclusion, Jeanne était déjà décédée et tout porte à croire, absence d'acte de décès et absence de trace du décès dans le premier registre dont nous venons de parler, que pour une raison inconnue la déclaration du décès à l'état civil a été omise.

Jean-Marie Trantoul, lui, né à Fourquevaux en 1817 s'est marié en 1840 à Pompertuzat. C'est un voyageur! En 1843, il est à Regibue, en 1850 à Aureville, en 1862 à Pompertuzat de nouveau, en 1869 à Espanès, puis il disparaît ! Grâce à la Table des décès et successions nous découvrirons son décès à Vénerque le 19 septembre 1874. Son nom ayant été "massacré" par l'Officier de l'état civil qui l'a transformé en Trandouil, nous ne l'aurions jamais trouvé sans cette table.

Parfois, les registres de l'Enregistrement ne nous suffiront pas à retrouver la trace d'un absent, mais si celui-ci ou ses parents, étaient propriétaires les documents du Cadastre pourront eux aussi nous fournir quelque indication précieuse (en Série P des A.D.).

Né au Faget le 4 juin 1851, Georges Trantoul perd son père le 16 juillet 1868 et sa mère le 21 décembre 1872 et est recueilli par ses grands-parents maternels. Le grand-père décède le 1er mai 1876 et la grand-mère le 10 octobre 1887. Les tables des décès et des successions indiquent que des déclarations de succession ont été souscrites respectivement les 28 décembre 1868, 17 juin 1872 et 30 octobre 1876 (pour la grand-mère, son décès datant de moins de 100 ans, les documents ne sont pas communicables). Le registre des mutations par décès nous apprend qu'à la date du 30 octo6re 1876, Georges Trantoul était propriétaire à Mascarville. Consultées, les matrices cadastrales de cette commune nous font savoir que notre disparu est avoué et domicilié à Villefranche. Là encore, la piste est retrouvée.
(à suivre)...

M. Jean BEAUBESTRE

LA VIE DE NOS ANCETRES

Cette nouvelle rubrique va nous permettre d'essayer de retracer ce qu'était la vie de nos ancêtres à travers les documents qui sont ha6ituellement consultés par les généalogistes et dont les membres de notre Association nous font parvenir la photocopie, un extrait ou une copie. Nous trouverons nos sources dans les registres paroissiaux, les minutes des notaires, les procès, le courrier de nos ancêtres ou tous les documents écrits qu'ils ont pu nous laisser. Nous raconterons ce qui a pu leur arriver d'exceptionnel, d'insolite, d'extraordinaire ou même de bizarre et qui a fait l'histoire de nos familles.

Raymond MARIOTAT nous a fait parvenir le texte de quatre lettres qu'une fille a écrit à sa mère. Elles vont nous faire revivre une période difficile que nos ancêtres les plus proches ont connue. Il s'agit des années 1870-1871. La première lettre est envoyée depuis Tours, le 15 Mars 1871.

"Ma chère mère,

Combien tu dois trouver le temps long de ne pas recevoir de mes nouvelles. Je suis sûre que tu me crois morte. Tranquillise toi, chère mère, je suis en parfaite santé mais j'ai vu bien des choses que je ne croyais jamais voir quand j'étais à Orléans

Nous voilà donc parti à Paris il y avait pas 2 jours que nous y étions que nous avons été bloqué pendant 5 mois. Comme tu dois le penser je n'ai pu t'écrire. J'ai mangé de toutes espèces de choses : cheval, chat, rat et ainsi de suite, ce qui ne m'a pas empêché de bien me porter car mes maîtres étaient riches, on ne manquait de rien.

Maintenant la guerre est complètement finie moyennant que-la France paie 5 milliards et 2 départements sans compter tout ce qu'ils nous ont pris. Je vous dirai que les prussiens que tout le monde en faisait des monstres, ne sont pas ce que l'on en a dit. Ils sont remplis de politesse et sont la plupart bien meilleur que des français. Nous avons eu à loger de ces hommes. Ils sont très polis et bons pour les personnes qui ne leur font pas de sottise. Ils étaient bien contents de partir en Prusse eux aussi voir leurs parents. Tu sais que la ville d'Orléans est ruinée pour le moment des prussiens y sont restés 5 mois maîtres de la ville... Dis-moi si tu as fait un peu d'argent de tes bestiaux car tous les départements où les prussiens sont passés, il n'est rien resté et pendant longtemps toute la France va être ruinée. On ne trouve guère à manger à bon marché. Tout est très cher. La viande vaut 1 F. et 1,25 F. la livre et tout comme cela pourrait-on te dire ma mère que Madame a acheté un gigot de chien 25 F., un chat 15 F. Voit comme nous avons mangé à bon marché, une gousse d'ail 50 c., une carotte 75 c..."

Ce texte qui ne peut pas laisser indifférent n'est, hélas, que le reflet du Siège de Paris où l'on n'avait pas hésité à manger les animaux du Jardin des Plantes.

La seconde lettre est datée du 8 juin 1871 et cette fois envoyée de Paris.

"... Tu dois penser que je suis bien négligente de ne pas t'avoir écrit plus tôt mais tu dois savoir comme moi que les lignes à Paris étaient coupées et qu'il fallait aller hors Paris les porter ne pouvant pas y aller et n'ayant aucune occasion pour les faire porter..

Nous voilà hors de danger à présent. Aussi, je t'écris tout ce qui s'est passé ici. On s'est battu dans les rues de Paris et j'ai été obligé de me cacher dans les caves. Cela n'a pas duré longtemps heureusement et je suis remonté dans ma chambre où j'ai vu d'horribles choses tous les cadavres des insurgés et j'ai vu fusiller des hommes et des femmes et des enfants coupables ou non. J'ai été bien heureuse de ne pas savoir ma famille ici car tout y passait : 50.000 insurges fusillés sans les combattants qui sont morts sur les barricades.

Assez de nouvelles tristes. Parlons un peu de ce qui concerne ma famille. J'espère que tu te portes bien ainsi que mes frères et sœurs. Je suis allée dimanche chez Marie Jeannerot. Elle m'a dit qu'elle avait reçu des nouvelles et que tu étais très inquiète de moi et que tu me croyais morte. Tu dois t'étonner de mon arrivée à Paris mais n'ayant aucune nouvelle de ma sœur et ayant quitté mes maîtres parce qu'ils étaient partis à Nantes, je n'avais donc plus rien à faire à Tours, aussi me suis-je empressée de venir à Paris pour avoir des nouvelles de ma sœur et de son mariage. Je suis allée rue d'Hautefeuille. Le concierge de la maison était changé et à un moment j'ai cru la retrouver mais grand a été mon ennui quand j'ai appris que c'était d'une autre Marie qu'il s'agissait et que ma sœur Marie était morte de la variole pendant le Siege. Je me suis aussi adressée à la sœur de la concierge qui a été aux petits soins pour elle et qui était là aux derniers moments de ma sœur. Quand elle m'a vu elle a été très contente et m'a dit qu'elle regrettait beaucoup ma sœur car c'était une si bonne fille et très convenable. Elle m'a dit qu'elle avait de l'argent, des effets et des meubles et j'ai attendu que Paris soit libre pour m'en occuper aussitôt que je pourrai. Et quand je les aurai je te les enverrai. Tu n'as pas besoin d'écouter les mauvaises choses que t'a dit Marie Jeannerat. Il est inutile de lui demander tous les renseignements car elle t'en a déjà trop dit et pas la vérité. Si je lui parle c'est parce que j'y suis bien forcée et la connais mieux que toi..."

Cette deuxième lettre nous informe toujours des événements de l'époque. Ce qui est plus étonnant, c'est que son auteur ne parle du décès de sa sœur que dans la seconde partie de la lettre. Elle ne parle pas du tout du fiancé. Qu'est-il devenu ?

La troisième lettre, envoyée depuis Paris, est datée du 12 septembre 1871.

"Ma chère mère,

Tu me feras savoir si les affaires de ma sœur sont arrivées en bon port. Maintenant, pour ton argent, je te l'enverrai le plus tôt possible. Tu me diras comment sont les récoltes, si elles sont passables. Tu me diras comment est mon frère, s'il est toujours aussi gentil envers toi et si le petit Charles va à l'école. Si tu savais, chère mère, comment c'est ennuyeux de ne pas savoir lire, ni écrire, c'est le plus grand malheur pour une jeune fille. Les parents se donneraient un peu plus de peine pour faire apprendre à leurs enfants. L'autre fois quand je t'ai écrit, j'étais au Palais-Royal chez des Juifs. J'étais très bien mais j'en suis sortie car la place n'était pas assez faite pour moi. Je suis entrée chez la sœur de la dame de Marie Jeannerat. Je crois ne pouvoir y rester car je suis toujours dans les erreurs pour mes comptes. J'ai envie d'apprendre la cuisine mais on me demande 70 à 80 F. par mois. Je crains ne pouvoir gagner mon argent, comme je ne sais pas lire, ni écrire.

Dis-moi si ma sœur Clarisse est toujours bien sage et si la petite Marguerite est bien gentille. Quant aux affaires de ma sœur, je n'ai gardé qu'un jupon et quelques serviettes. Je ne t'ai pas envoyé le jupon comme tu avais trouvé à redire de ce qu'il était rouge. Je crains que mes sœurs ne le mettent pas. Je vais t'envoyer 50 F. ces jours-ci. Tu sais qu'il y avait 70 F. de ma soeur. J'ajouterai pour faire la somme de 50 F. que je t'enverrai d'ici quelques mois. Pour les chemises, tu les garderas pour toi car dans un ménage on en a toujours besoin. Quant à mes sœurs, elles sont jeunes et elles peuvent en gagner. Pour le jupon tu le garderas pour toi et ma sœur Marguerite..."

La quatrième lettre est datée du 15 septembre sans indication d'année, probablement quelques années après les précédentes et elle est toujours adressée de Paris.

"Ma très chère mère,

Je suis très ennuyée de voir la négligence que vous mettez à m'envoyer votre consentement au sujet de mon mariage. Depuis bien longtemps déjà nous vous attendons avec mon prétendu mari. Nous avons compté sur vous, tout est prêt et nous n'attendons plus que les pièces de votre consentement. Alors je désirerai savoir pourquoi ce retard de votre part.

Je vous prierai bien de me faire savoir ou de m'expliquer comment et pourquoi car vous me mettez en ce moment dans un grand embarras. Je suis prête à me marier et vous me laissez en plan, ce n'est pas gentil et cependant si quelque mauvaise parole ou de faux préjugés auraient été lancés par quelques mauvaises langues contre mon prétendu comme cela arrive bien souvent de la part de gens mal avisés, quant à moi-même la première je ne m'y serai pas engageée si je n'avais pas moi-même puisé les renseignements nécessaires sur sa probité et sa conduite qui est toute digne d'un homme très honnête ouvrier. C'est très malheureux que vous ne voulez pas m'envoyer votre consentement moi qui ai tout apprêté pour mon mariage, avoir acheté meubles et accessoires de ménage et le loyer du logement qui court touujours. Voyez, ma chère mère, que ce n'est guère généreux de votre part à l'égard de votre fille. Je vous prie de m'envoyer réponse de suite et la raison pourquoi vous ne m'envoyez pas mes papiers afin de savoir à quoi m'en tenir. Je ne suis pas contente non plus de mon cousin qui ne m'écrit pas tandis qu'il le connait. Rien de plus, j'attends votre réponse immédiatement. Je vous embrasse de tout cœur. Votre fille, Catherine Taverat."

Pour mieux saisir le sens de cette dernière lettre, il faut connaitre la loi en vigueur à l'époque où ont été écrites ces lignes. L'article 148 du Code Civil prévoyait : "Le fils qui n'a pas atteint l'âge de 25 ans accomplis, la fille qui n'a pas atteint l'âge de 21 ans accomplis, ne peuvent contracter mariage sans le consentement de leurs père et mère..."

L'article 151 disait : "Les enfants de famille ayant atteint la majorité fixée par l'article 148, sont tenus, avant de contracter mariage, de demander, par un acte respectueux et formel, le conseil de leur père et de leur mère ou celui de leurs aïeuls et aïeules lorsque leur père et leur mère sont décédés, ou de manifester leur volonté".
Article 152 : "Depuis la majorité fixée par l'article 148, jusqu'à l'âge de 30 ans accomplis pour les fils et jusque l'âge de 25 ans accomplis pour les filles, l'acte respectueux prescrit par l'article précèdent et sur lequel il n'y aurait pas de consentement au mariage, sera renouvelé deux autres fois de mois en mois et un mois après le troisième acte, il pourra être passé outre à la célébration du mariage".
Article 153 : "Après l'âge de 30 ans, il pourra être, à défaut de consentement sur un acte respectueux, passé outre un mois après, à la célébration du mariage".
Article 154 : "L'acte respectueux sera notifié à celui ou ceux des ascendants désignés en l'article 151, par deux notaires ou par un notaire et deux témoins. Et dans le procès-verbal qui doit en être dressé, il sera fait mention de la réponse".

Monsieur Marc LOCQUENEUX

"Les aristocrates et les bourgeois ont un arbre généalogique, les gens du peuple ont une forêt."

Roger Peyrefitte

BRETAGNE

Débutants ou confirmés, pour nous permettre de faciliter vos recherches généalogiques, il est indispensable que tous les membres du Cercle ayant des ancêtres dans la Région Bretagne répondent à ce petit questionnaire (même s'ils habitent en Bretagne).

Vous mentionnerez au maximum une dizaine de noms de vos ancêtres bretons, les plus caractéristiques de votre recherche, et vous noterez en face les communes correspondantes que vous situerez également sur la carte par des ronds rouges. Par retour de courrier, vous renverrez le tout en indiquant votre nom et votre adresse à :

Monsieur MERCAT
CGPTT - Délégation de Lannion
B.P 40
22301 Lannion Cedex`

Plus nous recevrons de réponses, plus riches seront les échanges. Nous vous remercions par avance.

N.B. Les résultats de l'enquête seront publiés dans le bulletin


LA PESTE

Parmi les calamités qui s'abattaient périodiquement sur notre pays, il faut compter "ce mal qui répand la terreur", la "maladie de contagion" ainsi qu'on appelait la peste. Ce fléau qui ébranle tout l'édifice de la société paysanne, s'abattant sur les campagnes de la quasi totalité de l'Europe, désorganise l'économie rurale par les saignées humaines qu'il engendre.

C'est d'abord pendant l'hiver 1347-1348 la peste asiatique qui n'avait plus reparu depuis le VIIème siècle. Amenée à Marseille par des marins génois d'abord sous forme pulmonaire hivernale, elle devient bubonique au printemps et décime villes et campagnes. L'hécatombe des provençaux est estimée à plus de 40 % par familles entières.

De la Provence, elle gagne le Massif Central, les plaines foreziennes dès juillet-août 1348. Puis s'étend en Aquitaine, remontant en même temps le couloir rhodanien vers le bassin parisien qu'elle touche au cours du même été, s'étendant jusqu'en Normandie.

L'épidémie entrée par Marseille semble installer à demeure le bacille pesteux qui, s'acclimatant, poursuit ses ravages, se manifestant ici où là au cours des années qui suivent. Ainsi en 1360-61, 1373-75, 1380-83, 1399-1401, 1420, 1438-41, 1450.

A Givry en Bourgogne, le pasteur enterre 622 personnes du 22-07 au 19-11-1348 alors que la moyenne annuelle est de 35 inhumations au cours des trois années précédentes.

Pendant l'hiver 1385-86, le village de Délincourt près de Chaumont-en-Vexin perd les 3/4 de ses habitants.

L'épidémie s'acharne sur les pauvres et les enfants, plus vulnérables. S'attaquant à la famille qu'elle détruit brutalement en quelques jours, la maladie contagieuse bouleverse l'économie rurale. Faute de main-d'œuvre, les exploitations retombent en friches. Face aux grandes exploitations qui ont besoin d'eux, les survivants conscients de leur pouvoir, exigent des rémunérations plus importantes, alourdissant ainsi les coûts de production. Et liée au déclin démographique, la consommation urbaine alimentée par les producteurs se rétrécit.

Dans les années 1500, bien que l'endémie demeure, les crises meurtrières s'espacent, se cantonnant seulement dans quelques provinces où l'on ne dénombre que trois grandes flambées de mortalité : 1500, 1528, 1545.

Il faut croire qu'à partir de cette période, les habitants de notre pays ont acquis une certaine immunité grâce à la sélection naturelle. L'amélioration de l'alimentation doit probablement contribuer aussi à l'atténuation de la contagion.

Après cette accalmie, c'est en 1625 que la "maladie de contagion" reprend son offensive. Jusqu'en 1636 il n'y aura pas de répit. Tous les registres paroissiaux, les délibérations des Conseils de ville disent ses ravages.

Le Quercy, le Languedoc, le Rouergue sont atteints en 1628. En 1629, c'est la Bourgogne, puis le Lyonnais, l'Auxerrois en 1632, l'Ile-de-France et la Picardie qui ne sont pas épargnés. 3.500 morts à Auxonne, 880 à Is/Tille, 217 sur 244 habitants à Blagny, 38 ménages sur 40 à Flacy. En Normandie c'est l'anéantissement en 1625-26, 1630-31, 1635-36.

On se soigne comme on peut et mal, avec les moyens de l'époque : huile de scorpion, corne de cerf râpée, vinaigre antipeste (?), eau de "chardon béni" (!).

Après 1636, le fléau recule en attendant un prochain assaut.

C'est en 1720 que la peste marseillaise fera sa réapparition. Mais la tragédie sera purement régionale, n'affectant que les ruraux de Provence et du Gévaudan.

Parallèlement à la peste, une autre contagion et non moins terrible, car laissant des séquelles héréditaires, c'est le "mal napolitain", la redoutable syphilis. Cantonnée dans les ports, car ce sont les navigateurs qui l'amènent, on recense à Nantes par exemple, plus d'une année sur deux d'épidémie.

Soldats mercenaires souvent couverts de vermine et de puces en particulier, marchands colporteurs qui sillonnaient nos routes au gré de leurs déplacements, ne sont pas étrangers à la propagation de cette dangereuse maladie dont nos ancêtres ne soupçonnaient pas les conséquences.

Pour peu qu'elles rencontrent un terrain favorable créé par une période de malnutrition fruit d'une série de récoltes perdues ou déficitaires, il n'est pas étonnant que ces maladies aient pris une telle ampleur.

Peu à peu, les hommes feront reculer ces désastres qui conditionnaient les mortalités rurales les plus spectaculaires. Cette fin des épidémies est un des phénomènes à mettre en cause face à la remontée démographique constatée à partir du XVIIIème siècle.
(Sources : "Histoire de la France Rurale" de Duby et Wallon)

Mme MOREAU-DENIS n° 463

LA GENEALOGIE - Ce qu'en pense Alexandre Dumas père

L'être humain est si faible, si borné, si calamiteux qu'il a besoin, pour ne pas s'effrayer de lui-même, de se chercher des points d'appui et des racines dans ceux qui l'ont précédé sur la terre. Il a besoin de savoir d'où il sort, par quelle porte il est entré dans la vie, à quel bras il s'est appuyé pour faire ses premiers pas.

Ombrageux, il a besoin de sentir un passé derrière lui. De là, le culte des ancêtres chez les Indiens comme chez tous les peuples primitifs. L'homme se considère comme une bouture de l'arbre généalogique. Comme une bouture de cet arbre, c'est à lui qu'il rapporte ses destinées. Le fils est responsable de l'âme de son père et du sort qui attend cette âme dans l'autre monde. S'il accomplit fidèlement les sacrifices, s'il remplit ses devoirs envers sa caste, il achève et développe, dans sa propre existence, l'immortalité de celui qui lui a donné le jour.

Au nombre des questions dont l'homme doit sérieusement se préoccuper chaque fois qu'il pense et fait un retour sur lui-même, le savant Linné met en première ligne celle-ci : Unde ortus ? (D'où viens-je ?)
Extrait de "Le Docteur Mystérieux" Chapitre XIII

M. Jean BEAUBESTRE

LES MOYENS DE TRANSPORT DE NOS ANCETRES

On est parfois surpris de découvrir que quelques-uns de nos ancêtres se sont déplacés d'une région vers une autre. A ce sujet, les premières questions que doit se poser tout généalogiste sont de savoir ce qui a bien pu les pousser à se déplacer et ce qui a pu les décider à choisir leur nouveau lieu de résidence. Ensuite, il pourra rechercher comment les déplacements ont été effectués. Pour éclairer ce dernier point, Madeleine MOREAU-DENIS nous propose une étude sur les moyens de transport mis à la disposition de nos ancêtres.

Rechercher l'origine du véhicule à roues est une tache quasiment impossible. Nul ne sait si les hommes préhistoriques ont connu ce moyen de locomotion. L'évolution du véhicule à roues et à traction animale ne s'est pas réalisée au même rythme dans tous les pays. Cette évolution s'est davantage adaptée à la nature du sol et aux besoins économiques qu'à la diversité des races.

Il n'est pas douteux que les gaulois connaissaient le véhicule à roues. On a découvert dans les grandes tombes de la Champagne qui datent du IVe siècle ou Ve siècle avant J.C des jantes et des essieux métalliques appartenant à des chars analogues à ceux qu'employaient vers la même époques les Etrusques et les Italiotes. Mais le char de guerre était déjà abandonné par nos ancêtres au moment de l'invasion de Jules César. On croit savoir que les gaulois possédèrent alors des "bennas", grands chariots en osier tressé monté sur quatre roues, peut-être pleines. Les romains adoptèrent à leur tour ces véhicules qui sont représentés sur les bas-reliefs de la colonne de Marc-Aurèle à Rome. A en juger par ces sculptures ces vastes chariots servaient à transporter toute une famille au cours de ses déplacements.

Nous sommes mieux renseignés sur la période de domination romaine (Ier au IVe siècle). Sur les routes gauloises, sur les dallages des villes circulèrent plusieurs types de véhicules importés d'Italie :

- le "currus", char léger monté sur deux roues, ouvert par derrière et fait pour transporter deux personnes debout. En bois recouvert de bronze, ces chars servaient peut-être à la promenade, à coup sûr aux courses. Ils dérivaient directement de l'ancien char de guerre,

- l' "asseda" était une variante du currus. Elle était ouverte du côté des chevaux, fermée par l'arrière,

- le "carpentum", vaste caisse bâchée, équilibrée sur une paire de roues centrales et trainée par des mulets. C'était la voiture des dames romaines,

- l' "arcera", chariot couvert long et bas, à quatre roues, où le voyageur pouvait s'allonger sur des coussins. Ce chariot servait au transport des malades. des blessés et des riches fainéants,

- la "rhedai", spacieuse voiture découverte, garnie de sièges et qui pouvait contenir 8 ou 10 personnes.

Tous ces véhicules n'étaient que des équipages d'agrément destinés à la promenade, l'absence de suspension rendant impossible toute allure rapide.

A cette époque, le véhicule vraiment original c'est le "cisium". Cette chaise légère à deux places et à deux roues, munie d'un long timon, était attelée de trois chevaux dont un placé en flèche. Lancée à fond de train sur les grandes voies bien dallées cette voiture servait au transport des courriers et des voyageurs pressés. On relayait à chacune des hostelleries établies de distance en distance sous le règne d'Auguste. On pouvait alors abattre 100 milles par jour, soit 160 kms sur les belles chaussées romaines, absolument rectilignes où tout obstacle s'apercevait de loin et sur 1 lesquelles on pouvait croiser et doubler sans danger les véhicules plus lents car ces chaussées avaient 17 m 70 de large.

Le trajet de Lutèce à Massilia demandait 5 jours et demi. Cette vitesse ne fut plus jamais atteinte en France avant la construction des chemins de fer puisqu'à leur avènement les meilleures chaises de poste mettaient 9 jours pour couvrir la même distance.

Jusqu'à l'apparition de la locomotive, le cisium a donc été le véhicule le plus rapide créé par l'homme. Cette vitesse était due non seulement à l'excellence du véhicule mais aussi à l'état favorable des routes et à la parfaite organisation des relais. Evidemment il fallait des conducteurs éprouvés et des voyageurs endurants pour résister aux cahots et rebondissements que devaient subir ces chaises légères posées directement sur les axes de roues. L'administration impériale louait ces "cisium" aux citoyens aisés et assurait les relais d'équipage.

Cependant, il ne faut pas oublier que l'attelage antique ne permettait pas aux chevaux de développer toute leur puissance car le collier portait sur la trachée artère de l'animal et l'étranglait. C'est pour cette raison que le Code Théodosien limite à une charge excessivement faible les voitures des Messageries Impériales. Ce harnais vicieux de l'époque romaine restera en vigueur jusque vers le IXe siècle de notre ère.

Dés l'arrivée des barbares, ces modes de transport disparurent rapidement. Non seulement ces barbares amenèrent en Gaule des mœurs nouvelles avec leurs nouveaux moyens de transport, mais les belles routes romaines disparurent peu à peu.

Aménagés par les romains pour leur permettre de gouverner plus facilement leurs conquêtes, voies militaires et stratégiques, ces réseaux cessèrent d'être utilisés, nouvel état d'esprit développé par le clergé peu soucieux de laisser survivre l'esprit progressiste des romains. Quelques routes dites "royales" continuèrent à être entretenues. Par contre, les chemins transversaux étaient intentionnellement maintenus en mauvais état par les seigneurs locaux qui avaient le droit de saisir toute marchandise renversée sur le sol de leur domaine. A certains endroits c'est la population qui arracha les pierres de la chaussée romaine pour la construction des maisons.

Pendant mille ans et jusqu'au XVe siècle, les voitures ne joueront dans l'histoire de la civilisation qu'un rôle très effacé. Les gens du Moyen-Age n'estimeront qu'un unique mode de locomotion : le cheval.

Le chariot mérovingien est pourtant resté célèbre, lié à la légende des rois fainéants. On ne sait d'ailleurs rien sur ce char dont la structure est inconnue. On sait seulement qu'il est traîné par des bœufs. Et encore, ce détail est fourni par Eginhard, chroniqueur franc vivant deux siècles plus tard. On s'y étendait sur des peaux de bêtes et le chariot massif se traînait d'ornière en ornière, conduit par un bouvier.

Mais c'est à cheval que les seigneurs se déplacent le plus souvent et à franc-étrier. Ils parcourent d'ailleurs des distances considérables, rapidement. De Pâques 786 à Pâques 787, Charlemagne se rend à Attigny (Ardennes), à Worms (sur le Rhin), de Worms à Florence, de là à Rome et à Bénévent, prés de Naples. Courses accomplies dans des délais surprenants, rien qu'à cheval.

Les voitures demeurent rudimentaires. Fait significatif à cet égard : il n'existe aucune corporation ouvrière spécialisée dans leur construction. Elles étaient fabriquées par les charrons et ceux-ci ne formèrent un corps de métier régulier qu'en 1498 seulement, à l'aube de la Renaissance.

Ainsi du XIIe au XVe siècle, les voitures sont-elles de simples caisses, plus ou moins vastes, posées sur l'axe des roues, sans aucune suspension, semblables aux lourds chariots dont se servent les négociants pour le transport des marchandises. La grossièreté de ces voitures étaient dissimulée sous d'éclatantes tentures et étoffes précieuses. Les roues seules présentaient quelques difficultés de construction. Elles coûtaient d'ailleurs un prix très élevé, fixé par ordonnance royale en date du 30 janvier 1350 : 60 sous les deux paires. Que les mathématiciens avertis essaient d'évaluer ce que cette somme représente en pouvoir d'achat actuel !

On comprend qu'à pareil prix les barons féodaux, hommes de cheval, n'aient jamais encombré leur château de voitures et de chariots.

Il existait un autre moyen de transport, réservé aux femmes : les "litières" ou "basternes" qui permettaient de se déplacer un peu plus rapidement que les chariots. C'étaient des caisses de bois couvertes ou closes, munies de longs brancards et portées par deux mulets, l'un en tête, l'autre en queue. Ce véhicule qui venait des romains était encore en usage au XVIIe siècle puisque Charles-Quint, Richelieu et Walleinstein l'utilisèrent en campagne.

Le XVe siècle, puis le XVIe, grand siècle de la Renaissance, n'apportent rien de nouveau dans le domaine de la locomotion privée. Pourtant la bourgeoisie commence à se déplacer pour les besoins de son commerce d'argent et la mode débute même "d'aller aux eaux". Il faut dire que les transports publics n'étaient pas indispensables. Si on voyageait, c'était à cheval pour les nobles et à pieds pour le peuple, les marchands ayant leurs propres chariots.

C'est en 1590 qu'apparaît la première carrosse (1), symbole même de la classe nantie. Ces engins lourds et encombrants, solennels, frappent l'imagination populaire et tous les conteurs les font figurer dans leurs récits. La classe bourgeoise s'empare vite de ce mode de locomotion vulgarisée vers 1640 par le président De Thou. Ils imposent une demi-journee pour aller de Paris à Versailles. En 1720, c'est 14.000 carrosses qui encombrent les rues de la capitale. Pour qui sait l'étroitesse de certaines venelles où coulent ruisseaux et détritus, on imagine les difficultés que devaient rencontrer les pauvres piétons exposés à ces rencontres dangereuses.

Jusque sous le règne de Napoléon, les carrosses restèrent le seul type de voiture urbaine considéré comme élégant dont dérivèrent d'ailleurs, après le remplacement des courroies de suspension par des ressorts métalliques, tous les modèles en usage jusqu'au début du XXe siècle : le landau, la calèche, la victoria, la berline, et même le corbillard.

En même temps que le carrosse, on vit apparaitre la chaise à porteurs dont la reine Margot, épouse d'Henri IV, fut la première à se servir. Quelques innovations à partir de cette chaise à porteurs furent éphémères : la "brouette" avec une roue par dessous, poussée par un laquais, puis à deux roues, baptisées "vinaigrettes".

Aujourd'hui, relégués dans les musées, curiosités quasiment archéologiques, ces véhicules d'antan détrônés par l'essor du cheval-vapeur et du moteur à explosion, ne sont plus que des témoins muets de notre passé.

Un jour peut-être, nos actuels bolides mécaniques viendront les rejoindre quand les vaisseaux interplanétaires seront à leur tour les maîtres de l'espace.

(1) Le nom resta féminin jusque vers 1660. Il passe au masculin à la suite d'une erreur de langage de Louis XIV qui demande "son" carrosse. Les courtisans l'imitent, naturellement ! Et l'Académie Française également !

Mme Madeleine MOREAU-DENIS

PALEOGRAPHIE (4)

Eric HALES - PARARS

I) L'ECRITURE

* 1er texte : 1742

C'est ce trimestre notre quatrième rendez-vous paléographique. Je souhaite de tout cœur que vos progrès soient effectifs et je vous encourage à toujours bien suivre les consignes d'apprentissage. Sans aucun problème je répondrai directement a toutes les questions que vous voudrez me poser en écrivant à la boite postale du cercle (questions de fond, ou textes de la période couverte jusqu'à présent présentant une difficulté particulière).
La province de la Marche nous fournit cette fois deux actes de baptême où nous trouvons les formes à noter suivantes :
-ligne 2 : la forme caractéristique de "habitans" sans 't'
-ligne 3 : l'accent circonflexe n'existe pas : a "esté"
-ligne 4 et 5 : les orthographes de "parrein" et "marreine"
-ligne11 : l'abréviation de 'maître' en "mtr" (titre officiel)

* 2eme texte : 1732

Tout un lot de belles abréviations, les unes nouvelles, les autres servant de révision. Ce sont, avec la petitesse de la calligraphie les seules difficultés de l'exercice.
-ligne 15 : "seize" pour "seizième" et "souse" pour "soussigné"
-ligne 16 : "psse" pour "paroisse"
-ligne 18 : "fe" pour "femme"
-ligne 19 : "pnt" pour "présent"

* 3éme texte - 1729

L'exemple est fort bien choisi ici pour illustrer un type d'écriture tout a fait caractéristique de son époque : le début du XVIIIème siècle. Une façon de dessiner les lettres assez enfantine, mais surtout la traditionnelle abréviation des mois. "8bre" pour Octobre(oct-obre) on trouverait "Xbre" pour Décembre, "9bre" pour Novembre. A ne surtout pas confondre avec Août = 8ème mois de l'année. Pourtant là est l'origine, de l'époque où le calendrier était différent du nôtre (c'est à dire avant 1582).
Enfin, le curé utilise au maximum la phonétique pour les patronymes dont "Toutun" pour "Toutin".
Bon courage !


II) LES TEXTES

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bap d'annet
coulanges du
seu





bap de michel
ganet du seu
Annet coulanges fils legitime de noël coulanges et de marie
michon sa femme habitans du village du seux de cette parroisse
est né et a eté baptisé le quatre de decembre 1742 par moy soussigné
dans l'eglise parroissiale de flayat a esté parrein annet michon oncle
du baptisé a esté marreine marguerite coulange to de villevergne
parroisse de geat lesquels parrein et marreine n'ont sceu signer de
ce enquis Rougier curé de flayat

michel ganet fils legitime d'emond ganet, et de françoise michon
sa femme habitans du village du seux de cette parroisse est né et a
esté baptisé le dix sept 1742 de decembre 1742 par moy soussigné
dans l'eglise parroissiale de flayat a esté parrein m(aî)tr(e) michel
michon lieutenant de la chatelenie de flayat qui a signé a
esté marreine anne ganet qui n'at sceu signer de ce enquis
Rougier curé de flayat Michon

Note : Bien entendu les ratures et fautes d'orthographe doivent êtres conservées.

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S.

Payé
Cejourd'huy seiz(ièm)e Avril mil sept cent trente deux je curé sous(sign)é ay inhumé
au cimetière de cette p(aroi)sse les corps de Anne Metais et de Helen Metais,
decedées le jour d'hier filles jumelles de Etienne Metais et de Genevieve Boucheny
sa f(enm)e de Busseau la champagne de cette p(aroi)sse nées et baptisées le onze
du p(rése)nt mois a laquelle inhumation ont assiste leur di pere et
plusieurs autres qui ont declaré ne scavoir signer . Belamy
curé d'aufferville

Note : Ici le curé note dans la marge si les sépultures sont "payées" ou "dues"

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Pierre
Ce 21. 8bre (Octobre) 1729 a été batise Pierre fils
de Pierre Toutun et de Marie
Brochu ses pere et mere de cette paroisse
né du meme jour en legitime mariage
le parein André Laurent, lamareine
Elisabeth Tixier qui ont dits ne scavoir
signer CHEVILLARD

Note :        

En guise de conclusion je veux vous faire remarquer ce qui suit la signature des prêtres des textes 1

et 3
.

Un petit méti-mélo de courbes que les spécialistes nomment "ruches". Elles sont à l'origine représentatives de la profession du signataire, un serrurier dessinait une clé, un peu comme étaient les enseignes des échoppes. Par la suite seuls notaires et curés utilisaient ce procédé qui permettaient de les distinguer.
(L'historique de la ruche comporte de nombreuses étapes non développées ici)

Listes de paronymes

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